XXIVème colloque du Centre Claude Bernard

L’enfance des nombres

Aventures et péripéties mathématiques
mercredi 8 octobre 2015

Les relations entre le nombre et l’enfant ne se limitent pas à ce que celui-ci apprend à l’école. Objet scolaire, le nombre est aussi un objet culturel, un objet scientifique, un objet de pensée, un objet libidinal.

Son appropriation à l’occasion de l’enseignement reçu en classe peut prendre des formes très variées selon les enfants. Des singularités se manifestent, facilitant ou entravant l’apprentissage. A cette occasion se trouvent sollicités, consolidés, mis à l’épreuve un certain nombre d’ancrages qui relient l’enfant au nombre et aux nombres.

Ancrages biologiques :

les traitements numériques mobilisent des structures cérébrales façonnées à la fois par l’évolution de l’espèce humaine et par les expériences acquises de chaque individu. Ces structures anatomiques et circuits fonctionnels sous-tendent le traitement des quantités par le jeune enfant puis la représentation et la manipulation des nombres.

Ancrages logiques et cognitifs :

l’acquisition du nombre se fait en parallèle avec la construction d’invariants et d’opérations logico-mathématiques. Elle dépend aussi du développement des fonctions cognitives relatives au langage, à l’espace, au corps, etc.

Ancrages psychologiques :

Le rapport au nombre fait partie de l’histoire de chacun. Le nombre a un sens, une place dans l’imaginaire personnel et dans le discours familial. Il suscite émotions, angoisse ou plaisir. Son investissement ou non-investissement est parfois l’écho d’une problématique psychique ou psychopathologique.

A l’occasion de cette journée, des chercheurs et des cliniciens viendront éclairer, illustrer, mettre en perspective différents aspects des ancrages du nombre dans l’enfance universelle comme chez l’enfant singulier.